© Jean-Philippe Defawe – Carlos Moreno, le spécialiste de la «ville intelligente humaine», a conclu les 10es Journées scientifiques de l’Université de Nantes.
“Vendredi 2 juin, à l’occasion des Journées scientifiques de l’Université de Nantes, quelque 2000 chercheurs de plus de quinze pays ont confronté leurs travaux sur la ville intelligente.
«La ville intelligente: fantasme ou réalité ?». Tel était le thème de la 10e édition des Journées scientifiques de l’Université de Nantes, le temps fort de l’année universitaire, dont l’objectif est de valoriser la recherche nantaise et de diffuser la culture scientifique. Un thème de la «ville intelligente» a été choisi à dessein car, dans ce domaine, l’université nantaise semble avoir déjà quelques longueurs d’avance, tant en matière de travaux universitaires dans ses 110 bâtiments qu’au niveau de la stratégie même de l’université.
Une université dans la ville
«Notre objectif est de remettre l’université dans sa cité» explique Francky Trichet, vice-président de l’Université de Nantes en charge du numérique. «Est-ce que c’est Saclay le modèle des campus de demain ? Je n’y crois pas. Nous sommes de plus en plus sur une symbiose entre la ville et l’université car il faut de la vie 24h/24. Les campus de demain seront peut-être plus petits, plus maillés mais qui s’intégreront beaucoup plus dans la ville. Le projet de l’île de Nantes correspond parfaitement à cela» explique-t-il.
Dans cet esprit d’ouverture sur la ville, l’université a identifié des «tiers lieux» et veut les mettre en réseau, dont l’épicentre serait la Halle 6 Alstom sur l’île de Nantes où un bâtiment de 2 200 m2transformé par l’agence berlinoise LIN Architects associée au Nantais F.au, abritera le «Pôle universitaire interdisciplinaire dédié aux cultures numériques» à la rentrée 2018. On y trouvera un UserLab «Usages et nouveaux médias», dédié à l’observation et l’analyse des usages des TIC et de la cybernétique, un FabLab dédié à la fabrication numérique (avec robots usineurs multiprocess, imprimantes 3D, machines CNC 5 axes, machines de découpe laser et vinyl, lasers de mesure et scanning, broyeuses et projeteuses à papier, etc.) ainsi que des salles immersives et des espaces de co-working. «La Halle Alstom doit être un lieu de friction créative» insiste Francky Trichet qui considère qu’à l’Université on doit bien évidemment apprendre, mais aussi créer.”
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