Les travaux du Professeur Moreno sont mentionnés dans un article sur les nouvelles conceptions de la ville de demain « Le confinement nous ramène à l’échelle de la rue pour bien vivre en ville » publié le 5 mai, dans Envies de ville by Nexity.
« Le virus a balayé toutes les règles établies et nous montre que d’autres modes de vie sont possibles. Les citadins qui ont l’habitude de parcourir plusieurs kilomètres quotidiennement pour travailler ou faire leur course économisent désormais ce temps, qu’ils peuvent consacrer à d’autres occupations. Nouveau rapport au temps et à l’habitat, on prend alors conscience d’autres priorités, entre autres, celle de se retrouver avec soi-même et avec ses proches.
On vit dans un rayon d’un kilomètre : l’échelle n’est plus la même, notre espace de vie n’a plus rien à voir avec ce que nous avons l’habitude d’avoir. Comme la temporalité, la notion de proximité est bouleversée. Cela nous conduit à imaginer des espaces plus restreints au sein des villes : des quartiers autonomes qui, agrégés, forment une ville. Dans chacun de ces espaces restreints, chacun doit être capable de répondre à ses besoins et d’exercer sa profession comme ses loisirs. Ce concept, c’est celui chercheur en innovation pour la ville Carlos Moreno. En proposant une vision de la ville polycentrique, qu’il appelle la « ville quart d’heure », les déplacements sont choisis et non plus subis. Cette configuration permettrait à chacun de remplir ce que le professeur appelle les « 6 fonctions urbaines : se loger dignement ; travailler, produire dignement ; être en mesure d’accéder à son bien-être ; s’approvisionner ; apprendre ; s’épanouir » dans un espace restreint. Un concept qui fait non seulement sens aujourd’hui pour les urbains contraints de rayonner dans un espace réduit mais aussi pour mieux endiguer la crise écologique, dont les villes sont majoritairement responsables. Ainsi, en créant de nouvelles dynamiques au sein des quartiers, les habitants bénéficieraient d’une telle configuration, au même titre que l’économie locale et que l’écologie. »
« Utopiste il y a quelques temps, cette vision de la ville semble aujourd’hui plausible, si ce n’est souhaitable. »