Ce mercredi, le Pr. Carlos Moreno publie une tribune consacrée à la transition urbaine, une thématique cruciale dans son approche de la ville vivante de demain. Décryptage.
Pendant que nous étions à Kyoto pour SmartCity Expo, le « Working Groupe II » du GIEC s’est réuni du 25 au 29 mars, non loin de nous, à Yokohama. Dans ma session « Green Economic Development », j’ai axé ma présentation, intitulée « Towards a post carbon society ? The new citizen uses for the Living City », sur les enjeux d’une société post-carbonée. J’ai souligné la profondeur des impacts – quasi irréversibles – de l’activité humaine sur notre planète et de leurs répercussions sur le changement climatique. J’ai insisté aussi sur l’importance, désormais vitale pour l’humanité, de changer de paradigme, en construisant une société post-carbone.
J’ai, une fois de plus, plaidé pour que la prise de conscience d’un monde fortement urbanisé, voire mégalopolisé – une tendance qui ne va faire que s’accentuer, dans les années à venir, sur tous les continents – s’accompagne de celle des nombreux défis que doivent affronter nos villes globales, nos villes-monde. Au-delà de la transition énergétique, de la transition écologique, de la transition post-industrielle, de la transition numérique, de la transition servicielle, etc., je ne cesse de défendre, sur la scène internationale, une valeur qui me paraît être au cœur de tous les enjeux : la qualité de vie. Un terme me paraît intéressant, car il permet de faire converger ces multiples transitions, que nous évoquons chacune de manière sectorielle, pour porter un autre regard sur ces évolutions – un regard fédérateur, transverse, systémique, porteur d’une approche transdisciplinaire, qui intègre cette idée de puissance d’attraction dont est dotée la vie citadine : la transition urbaine.
Celle-ci a lieu par le développement des usages et des services d’aujourd’hui et de demain, dans une ville qui se développe dans un contexte propre, avec toutes ses spécificités liées à sa géopolitique, son histoire, sa culture, son économie, ses traditions – qui tient aussi compte d’une notion qui me paraît fondamentale, sa fragilité, sa vulnérabilité.
Il y a quelques semaines, j’ai eu l’occasion d’écrire sur ce thème, qu’une actualité têtue a mis en exergue, en France mais aussi ailleurs dans le monde : Ville sensible, fragile et vivante : de l’aléa à la vulnérabilité (I) – Ville et Vulnérabilité (II) : de quoi la Pollution est-elle le nom ?. Car les faits nous montrent à nos dépens – s’il était encore besoin de le montrer – la pertinence de ce regard et la nécessité où nous sommes de l’adopter, avec fermeté et courage.
Zoom sur le Rapport du GIEC
Reprenons ici rapidement les éléments clés du rapport de Yokohama du « Working Groupe II » du GIEC qui a été publié hier et réfléchissons ensemble sur ses possibles développements. Ce deuxième rapport s’intitule « Changements climatiques 2014: conséquences, adaptation et vulnérabilité ». (voir une vidéo ici)
Le Groupe de Travail II est coprésidé par M. Vicente Barros, de l’Université de Buenos Aires, en Argentine, et par M. Chris Field, de la Carnegie Institution for Science, aux États-Unis. Le rapport traite, selon une approche transdisciplinaire, en réunissant des experts issus de multiples domaines, de la prise de décision en situation incertaine et de la résilience d’organisations sociales bousculées par un climat en évolution rapide. Il prend également le parti d’une démarche de développement durable transverse, ancrée dans une approche socio-territoriale, que j’ai moi-même défendue dans l’un de mes articles précédents.
Il présente en détail les incidences des changements climatiques à ce jour, les risques à venir dus à l’évolution du climat et les possibilités d’interventions efficaces pour réduire ces risques. Il est issu d’un travail d’intelligence collective de très grande ampleur, donnant ainsi encore plus de poids à ses formulations. Au total, 309 auteurs coordonnateurs principaux, auteurs principaux et réviseurs représentant 70 pays ont été choisis pour produire le rapport. Ils ont bénéficié de l’aide de 436 contributeurs et de 1 729 réviseurs experts et gouvernementaux et c’est le résultat d’un immense travail de lecture et de compilation de douze mille publications scientifiques.
Voici ce que nous dit ce Rapport : « La probabilité d’impacts graves, étendus et irréversibles s’accroît avec l’intensification du réchauffement climatique et les effets des changements climatiques se font déjà ressentir sur tous les continents et dans les océans ».
Le rapport[1] parle de populations, d’industries et d’écosystèmes vulnérables du monde entier : les risques sont dus à la vulnérabilité (manque de préparation) et à l’exposition (populations et biens menacés), associées à des dangers (apparition de phénomènes climatiques ou de tendances).
Les changements climatiques touchent déjà l’agriculture, la santé, les écosystèmes terrestres et océaniques, l’approvisionnement en eau et les moyens de subsistance de certaines populations. Ce qui est frappant dans les incidences observées de ces changements, c’est qu’ils se produisent depuis les tropiques jusqu’aux pôles, depuis les petites îles jusqu’aux grands continents et depuis les pays les plus riches jusqu’aux plus pauvres.
De manière détaillée, le GIEC parle de risques « élevés à très élevés » en cas de hausse moyenne des températures de 4° C par-rapport à la période préindustrielle (« extinction substantielle d’espèces », « risques importants pour la sécurité alimentaire ») et évoque des risques « considérables » dès un réchauffement de 1 à 2 °C. Une augmentation d’environ 2 °C par rapport à la période préindustrielle pourrait entraîner une perte d’entre 0,2 et 2 % des revenus annuels mondiaux.
Dans quelques jours, le GIEC publiera la phase numéro III du rapport, concernant les moyens de limiter ces émissions afin d’atténuer l’ampleur future, durant la seconde moitié du siècle, du changement climatique en cours.
Villes et réchauffement climatique
Sans tomber pour autant dans une démarche alarmiste ou seulement propice à engendrer des « unes » à sensation, il s’agit désormais de bien prendre conscience des conséquences qu’aura une augmentation de la température du globe de quelques degrés seulement sur l’eau, l’alimentation, les éco-systèmes ou encore la météo : un grand nombre de villes menacées par la hausse du niveau de la mer, une diminution de la production alimentaire dans toutes les régions du globe, l’extinction d’un grand nombre d’espèces, une intensité accrue des épisodes météorologiques extrêmes, etc. Ce qui exposera une grande part de la population mondiale à de nouveaux risques majeurs : migrations de population, apparition de nouvelles maladies, diminution des ressources naturelles, évènements météorologique (cyclones, tempêtes…) plus intenses et plus violents etc.
Comme je l’ai souligné à Kyoto – et que je répète en m’inscrivant dans la continuité de ce rapport :
– Le phénomène urbain a un impact direct sur les problématiques climatiques, comme le montre la création de canyons urbains lors d’épisodes de chaleur. Lors de la canicule qui a frappé la région parisienne en août 2003, on a ainsi pu observer des écarts allant jusqu’à 4 degrés entre Paris et la zone péri-urbaine. La canicule, il faut s’en rappeler, a fait 15 000 morts cet été là en France.
– Plus que jamais pour que notre vie change, nos villes doivent changer. Et pour cela, il faut qu’on aille vers d’autres modèles de développement. Vers une ville durable, intégrant les principes d’une économie circulaire, dans laquelle nos principes d’usage et de consommation, par exemple les déchets, sont réutilisés à l’infini et alimentent le processus urbain. Une ville où nous nous déplaçons autrement, avec d’autres manières de travailler aussi.
– Pour assurer cette transition devenue impérative vers une ville post-carbone[2], il faut trouver de nouveaux modèles économiques, économes en énergie et en ressources naturelles, mais il nous faut aussi absolument changer notre paradigme en termes de gouvernance, de fiscalité, de régulation des marchés, de normes. Enfin et surtout, il nous faut changer les comportements de nos citoyens, en leur offrant via le numérique et les révolutions technologiques l’accès à de nouveaux usages et services.
Planète fragile, ville fragile
Cette thématique d’une « transition urbaine » fédérant les usages, les services, les citoyens et la technologie est donc plus que jamais d’actualité. Pour agir, la gouvernance de la ville, les acteurs et l’ensemble de la communauté doivent se mobiliser ici et maintenant pour contribuer, de manière cohérente et coordonnée, à créer des conditions permettant de limiter la vitesse et l’ampleur des phénomènes climatiques. Ceci afin de redonner, au sens propre du terme, de l’air à nos villes.
La publication du Rapport du « Working Group II » du GIEC me permet de rappeler ce que j’écrivais il y a peu au sujet de la vulnérabilité comme composante essentielle de la ville sensible : « il s’agit de comprendre, d’anticiper, de gérer aussi la vulnérabilité dans la ville et de ses évolutions, liées aux mutations du tissu urbain et notamment de l’environnement social-territorial. La complexité des villes, l’urbanisation croissante, la montée en puissance du tissu urbain, l’augmentation des besoins à satisfaire en lien avec l’explosion démographique, la pression due à la diminution des ressources, mais également les fractures socio-économiques visibles dans le tissu social, font apparaître aujourd’hui une nouvelle sorte de vulnérabilité urbaine, elle-même en pleine évolution.
En matière de résilience, nous constatons donc également un changement de paradigme : il ne s’agit plus en effet seulement de considérer la vulnérabilité comme « la susceptibilité à subir des dommages » ; il faut désormais aussi comprendre et s’immerger dans la « propension de la société urbaine à les engendrer, à les amplifier, à en faire les vecteurs de nouvelles vulnérabilités »[3]. La vulnérabilité autrefois subie, passive, car issue d’un état de fait (les conditions de risques naturels, industriels ou technologiques étant structurelles dans un espace donné) devient à présent active, car elle-même évolue en fonction de ce que j’appelle la « contextualisation » de la ville, son histoire mais aussi ses choix de développement au présent, dans des conditions qui lui sont propres. C’est donc à cette notion de vulnérabilité sociale-territoriale que je fais référence lorsque j’évoque la fragilité de la ville.
De même que le développement durable est venu s’inscrire dans un cadre multi-dimensionnel, le faisant passer d’une composante strictement écologique à un triplet indissociablement environnemental, économique et social, je plaide pour l’associer également à cette notion de vulnérabilité urbaine ».
Le Rapport du « Working Group II », celui issu du « Working Group III » qui se réunira à Berlin du 7 au 12 avril, ainsi que le Rapport de synthèse qui sera rédigé en octobre au terme de la réunion de Copenhague, sont des outils de travail importants et de toute actualité. Je souhaite, avec cet article, contribuer à leur diffusion et rappeler les risques majeurs que nous prenons, tous, si nous n’écoutons pas les diagnostics qui, d’un groupe de travail à l’autre, se radicalisent.
Comme toute intelligence, l’intelligence de la ville est la capacité à s’adapter aux modifications environnementales. La ville vivante, plus que jamais, doit donc être celle de la transition urbaine. Nous la réussirons avec le recours à une approche systémique et aux sciences de la complexité et en nous appuyant sur les révolutions technologiques, outils majeurs à notre disposition pour concevoir nos villes d’aujourd’hui et de demain autrement, à travers de nouveaux usages et services.
Au cœur de nos villes, respirons autrement pour mieux vivre ensemble.
Paris, 2 avril 2014
[1] http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/31/nouveau-rapport-alarmiste-du-giec-sur-le-rechauffement-climatique_4392565_3244.html
[2] Repenser les villes dans la société post carbone – ADEME (J. Theys – E. Vidalenc)
[3] La vulnérabilité territoriale : une nouvelle approche des risques en milieu urbain, D’Ercole (IRD – Quito)
Facsimile informe “Working Group II” GIEC el 31 de marzo de 2014
Mientras que estábamos en Kyoto para SmartCity Expo el « Working Groupe II » del IPCC estaba reunido del 25 al 29 de marzo, no lejos de nosotros, a Yokohama. ¿En mi sesión “Green Economic Development“, había orientado mi presentación sobre los desafíos alrededor de la sociedad post carbonada, titulada « Towards tiene post carbon society The new citizen usas for the Living City? ». Insistí en las problemáticas del impacto de la actividad humana casi irreversible que se refleja sobre el cambio climático. Insistí también en la importancia vital en la humanidad de cambiar de paradigma en mirar a orientarse hacia una sociedad post carbonada, a la luz de las encrucijadas mayores que atravesamos y las de venir.
Una vez además, he planteado que en un mundo mayoritariamente urbanizado incluso fuertemente “megalopolizado” – cuya tendencia se acrecienta en los años venideros en todos los continentes- , debemos imperativamente tomar conciencia de los retos que nuestras ciudades globales, nuestras ciudades – mundo, deben afrontar. Más allá de la transición energética, de la transición ecológica, la transición post industrial, de la transición digital, transición de modelo de servicios etc, continúo insistiendo sobre las escenas internacionales sobre la necesidad de tomar en cuenta lo que me parece es el centro de la vida urbana: la calidad de vida de los ciudadanos. Hablé y todavía hablo, de este termino que permite hacer converger estas transiciones múltiples que evocamos, siendo cada una sectorializada, para tener una mirada federadora, transversa, sistémica, integrando una visión transdisciplinaria y que conlleva esta dimensión motor del poder y fuerza de atracción de la vida citadina : la transición urbana.
Esta se encarna por el desarrollo de los usos y de los servicios de hoy y de mañana, en una ciudad que se desarrolla en un contexto propio, con todas sus especificidades atadas a su geo política, historia, cultura, economía, tradiciones… etc tomando también cuenta de lo que me parece fundamental su fragilidad, su vulnerabilidad.
He escrito desde hace unas semanas alrededor de este tema que una actualidad testaruda puso, por desgracia, de exergo en Francia pero también en el mundo, en nuestra vida diaria: Ciudad sensible, frágil y viva: del azar a la vulnerabilidad (I) – Ciudad y Vulnerabilidad (II): ¿de qué es la Polución el nombre?
Los trabajos del IPCC en Yokohama muestran también la pertinencia de esta visión y la imperiosa necesidad de afrontar con coraje y firmeza las consecuencias de esta situación cada vez más alarmante.
Veamos aquí rápidamente los elementos claves del informe de Yokohama del “Working Groupe II” del IPCC que ha sido publicado ayer y reflexionemos juntos sobre sus desarrollos. Este segundo informe se titula « Cambios climáticos 2014: consecuencias, adaptación y vulnerabilidad ». (ver un vídeo de resumen aquí)
El Grupo de trabajo II, que tiene como misión de evaluar las consecuencias, la adaptación y la vulnerabilidad, es co presidido por el Dr. Vicente Barros, de la Universidad de Buenos Aires, en Argentina, y por el Dr. Chris Field, director de Carnegie Institution’s Department of Global Ecology en los Estados Unidos.
El informe construido con una colaboración transdisciplinaria, reunió a expertos de áreas múltiples enfocando como temas la toma incierta de decisiones en situaciones de riesgo, la resiliencia de las organizaciones sociales afectadas por un clima en evolución rápida y también sitúa en el objetivo del desarrollo sostenible y transversal en sus aspectos socio – territoriales, y en el sentido que desarrolle hace poco en uno de mis artículos precedentes.
Él presenta en detalle las incidencias de los cambios climáticos actuales, los riesgos que se vienen debidos a la evolución del clima y las oportunidades de intervenciones eficaces para reducir estos riesgos. Se trata de un trabajo de inteligencia colectiva de muy grande amplitud, lo que da aun más peso a sus formulaciones. En resumen, 309 autores coordinadores principales, autores principales y revisores que representan 70 países y han sido escogidos para producir el informe. Ellos gozaron del ayuda de 436 contribuidores y de 1 729 revisores expertos y gubernamentales y es el resultado de un inmenso trabajo de lectura y de una compilación de doce mil publicaciones científicas.
Él nos dice, sí « La probabilidad de impactos graves, extensos e irreversibles se aumenta con la intensificación del recalentamiento climático y los efectos de los cambios climáticos ya se hacen sentir sobre todos los continentes y en los océanos ».
El informe[1] habla de poblaciones, de industrias y de ecosistemas vulnerables del mundo entero: los riesgos son debidos a la vulnerabilidad (falta de preparación) y en la exposición (poblaciones y bienes amenazados), asociando con peligros (aparición de fenómenos climáticos o de tendencias).
Los cambios climáticos ya tocan la agricultura, la salud, los ecosistemas terrestres y oceánicos, el abastecimiento de agua y los medios de subsistencia de ciertas poblaciones. Lo que es sorprendente en las incidencias observadas estos cambios, es que ellos se producen desde los trópicos hasta los polos, desde las pequeñas islas hasta los grandes continentes y desde los países más ricos hasta los más pobres.
De una manera detallada el IPCC habla de riesgos « que se han vuelto muy elevados » en caso de subida media de las temperaturas de 4 ° C con relación al período preindustrial (« extinción sustancial de especies », « riesgos importantes para la seguridad alimentaria ») y evoca riesgos “considerables” desde un recalentamiento de 1 a2 °C.
Un aumento de cerca de 2 °C con relación al período preindustrial podría arrastrar una pérdida del 0,2 y 2 % de las rentas anuales mundiales.
Dentro de unos días el IPCC publicará la fase número III del informe que concernirá a los medios de limitar estas emisiones con el fin de atenuar la futura amplitud, durando la segunda mitad del siglo, del cambio climático en curso.
San caer en un acto alarmista o propicio a hacer títulos sensacionalistas en la prensa se trata de darse cuenta de las consecuencias de un aumento de la temperatura del globo de unos grado sobre el agua, la alimentación, los eco – sistemas, la meteorología: un gran número de ciudades amenazadas por la subida de nivel del mar, una disminución de la producción alimentaria en todas las regiones del globo, una extinción de un gran número de especies, una intensidad aumentada de los episodios meteorológicos extremos, etc. Lo que expondrá una gran parte de la población mundial a nuevos riesgos mayores: migraciones de población, aparición de nuevas enfermedades, disminución meteorológica de los recursos naturales, los acontecimientos (ciclones, tempestades) más intensos y más violentos etc.
Pude decirlo también en Kyoto y lo recuerdo hoy en la continuidad de este informe:
– El fenómeno urbano por otra parte tiene un impacto directo sobre las problemáticas climáticas, como lo muestra la creación de cañones urbanos en el momento de episodios de canículas. En el momento del calor tórrido que golpeó la región de Paris en agosto de 2003, pudimos observar así desviaciones que iban hasta 4 grados entre París y la zona perecido – urbana. La canícula, no es de mas recordarlo, hizo 15 000 muertos ese verano – allí en Francia,
– Más que nunca para que nuestra vida cambie, nuestras ciudades deben cambiar. Y para esto, hace falta que vayamos hacia otros modelos de desarrollo. Hacia una ciudad sostenible integrando los principios de una economía circular, en la cual nuestros principios de uso y de consumo, por ejemplo los desechos, son reutilizados al infinito y alimentan el proceso urbano. Una ciudad donde nos desplazamos de otro modo con otras maneras de trabajar también,
– Para asegurar esta transición hecha imperativa hacia una ciudad post-carbono[2], hay que encontrar nuevos modelos económicos preservando la energía y recursos naturales, pero más allá debemos cambiar tan absolutamente nuestro paradigma de gobernanza, de fiscalidad, de regulación de los mercados, de normas. Finalmente y sobre todo, debemos cambiar los comportamientos de nuestros ciudadanos, ofreciéndoles vía el digital y las revoluciones tecnológicas el acceso a nuevos usos y servicios.
A partir de ADEME 2
He aquí pues que este paso de una « transición urbana » que federa los usos, los servicios, a los ciudadanos y la tecnología es más que nunca de actualidad.
Para actuar, la gobernanza de la ciudad, los actores y el conjunto de la comunidad deben movilizarse hoy, aquí y ahora para contribuir de manera coherente y coordina a crear las condiciones que permiten limitar la velocidad y la amplitud de los fenómenos climáticos, amenaza a mayores. Para también, devolver aire en nuestras ciudades, en el sentido estricto de la palabra, lo que es vital.
La publicación del informe del “Working Group II” del IPCC me permite recordar lo que escribía hay poco respecto al componente de la vulnerabilidad en el ámbito de esta « transición urbana » hablando de la ciudad sensible: se trata de comprender, de anticipar, de administrar también la vulnerabilidad en la ciudad y sus evoluciones, ligadas a las mutaciones de la estructura urbana particularmente del medio ambiente social-territorial. La complejidad misma de las ciudades, la urbanización creciente, la fuerza creciente de la estructura urbana, el aumento de las necesidades que hay que satisfacer dadas la explosión demográfica, la presión debida a la disminución de los recursos, pero igualmente las fracturas socioeconómicas visibles en el tejido social, ponen de manifiesto hoy una nueva clase de vulnerabilidad urbana, en plena evolución.
En materia de resiliencia, también comprobamos pues un cambio de paradigma: no se trata más en efecto de considerar solamente la vulnerabilidad como « la susceptibilidad que sufre daños »; hay que también comprender la « propensión de la sociedad urbana a engendrarlos, a ampliarlos, a hacer los vectores de nuevas vulnerabilidades »[3]. La vulnerabilidad en otro tiempo sufrida y pasiva, porque nacida de un estado de hecho (las condiciones de riesgos naturales, industriales o tecnológicos que son estructurales en un espacio dado) se hace ahora activa, porque ella misma evoluciona conforme a lo que llamo la “contextualizacion” de la ciudad, su historia pero también su modo de desarrollo presente, en sus condiciones propias. Es pues la noción de vulnerabilidad social-territorial a la que hago referencia cuando evoco la fragilidad de la ciudad.
Lo mismo que el desarrollo sostenible vino para inscribirse en un marco de multi – dimensiones, haciéndolo pasar de un componente estrictamente ecológico a una tripleta indisociablemente medioambiental, económica y social, hablo de asociarlos también con esta noción de vulnerabilidad urbana.
La publicación del informe del “Working Group II” y la del “Working Group III” que se reunirá en Berlín del 7 al 12 de abril, para hacer después el informe de síntesis en octubre en Copenhague, son unas herramientas importantes y de toda actualidad. Con esta nota deseo participar en su difusión con la continuidad indispensable de insistir en la toma de conciencia de los riesgos mayores que se viven y vivirán aun mas si no escuchamos estos diagnósticos que de grupo en grupo de trabajo se acrecientan sobre las consecuencias posibles.
La inteligencia de la ciudad, como toda forma de inteligencia es la de saber adaptarse a las modificaciones de los medios ambientes. La ciudad viva más que nunca debe ser la de la transición urbana quien con la sistémica, las ciencias de la complejidad, las revoluciones tecnológicas como herramientas mayores a nuestra disposición nos permita abordar otro desarrollo de nuestras ciudades de hoy y de mañana. Construir nuevos usos y servicios para desarrollarlas nuestras ciudades de otra manera, para que así respiremos en todos los sentidos de la palabra y en una frase, para vivir mejor juntos.
París, el 2 de abril de 2014
[1] http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/31/nouveau-rapport-alarmiste-du-giec-sur-le-rechauffement-climatique_4392565_3244.html
[2] Repensar las ciudades en la sociedad post carbono – ADEME (J. Theys – E. Vidalenc)
[3] La vulnerabilidad territorial : una noticia acerca riesgos en medio urbano, a Ercole (IRD – Quito)