COFELY AXIMA, ENDEL et INEO, filiales du groupe GDFSUEZ associées à l’allemand M+W viennent de remporter le contrat le plus important depuis le lancement du grand projet ITER à Cadarache. Décryptage de ce succès par le Pr. Carlos Moreno.
Un projet scientifique exceptionnel
Au cœur de l’Europe en France, à Cadarache, une expérience unique au monde est en train de se construire, fruit d’un accord de coopération internationale : reproduire le processus de fusion nucléaire tel qu’il a lieu dans le soleil, la production d’énergie par fusion thermo nucléaire. C’est le projet ITER qui signifie International Thermonuclear Experimental Reactor. 7 pays représentant 35 nations se sont associés et une agence européenne, la « Fusion For Energy » (F4E), est chargée de gérer la contribution européenne de ce projet.
L’enjeu crucial de ce projet porte sur la conception et la construction du Complexe Tokamak, une chambre de confinement magnétique destinée à contrôler du plasma pour étudier la possibilité de la production d’énergie par fusion nucléaire. Ce Tokamak sera le plus gros jamais construit au monde. Contenant 840 m3 de plasma, la température y atteindra 150 millions de degrés, soit 10 fois plus qu’au cœur du soleil. Le challenge, pour les équipes internationales mobilisées, consiste en effet à produire 10 fois plus d’énergie que ce qui a été nécessaire pour enclencher la fusion à l’intérieur du soleil. Mais la maîtrise de cette source d’énergie nouvelle ouvrirait des possibilités considérables pour l’humanité.
La gestion de la complexité au cœur du projet
La gestion de la complexité, que je présente et défends lors de mes conférences tout autour du monde, c’est-à-dire la gestion d’infrastructures techniques interdépendantes au service des usages, est au cœur de ce projet exceptionnel. La première tranche du projet porte en effet sur la gestion, dans 13 des 39 bâtiments du site de recherche, des installations climatiques, électriques et mécaniques, de l’instrumentation, du contrôle commande ainsi que sur leur sécurisation, dans des conditions très contraintes amplifiées par l’étendue et caractéristiques du site : des réseaux de distribution des fluides extérieurs d’une longueur de 60 km et intérieurs de 20 km, 4000 vannes, 2000 points de mesure, 20000 km de câbles pour 70 MVA de puissance installée, 1 000 000 m3 de débit d’air en zone conventionnelle et 600 000 m3 en zone nucléaire pour les HVACs .
C’est sur l’ensemble de ce périmètre que sous la direction de Guy Lacroix, COFELY AXIMA, ENDEL et INEO, filiales du groupe GDFSUEZ, regroupées au sein du Pôle France Systèmes, Installation et Maintenance (FSIM) de la Branche Energie & Services et associées à l’allemand M+W, ont emporté le plus grand contrat jamais mis en place dans le cadre d’ITER et signé par la F4E, d’un montant total de 530 M€.
Les raisons d’un succès
Comment expliquer un tel succès face à une concurrence internationale pourtant redoutable ? J’ai déjà eu à m’exprimer sur ce blog à l’occasion de la signature d’un contrat qui avait, à l’époque, fait couler pas mal d’encre. COFELY INEO, à la tête d’un large consortium de PME françaises, avait alors emporté le contrat d’habillement de la Police nationale, créant ainsi une certaine émotion auprès de supporteurs de la société sortante, la PME ARMORLUX.
J’avais expliqué que cette victoire était due à « la qualité de nos offres, notre innovation et nos capacités opérationnelles » qui nous avaient permis de placer, de manière stratégique, « la technologie et le numérique au service d’un savoir-faire autour des usages ». J’avais aussi souligné la vision stratégique que Guy Lacroix, CEO du Pôle FSIM et PDG de COFELY INEO, déploie opérationnellement depuis de longues années en investissant – dans tous les sens du terme – dans la remontée, dans la chaîne de la valeur du Pôle FSIM, autour des grands enjeux de la complexité et de la systémique comme source de mobilisation collaborative, fédératrice et d’innovation.
Les mots-clés de l’approche que nous avons développée sont éco-système, transversalité, décloisonnement, intelligence collective et collaborative, excellence. Il s’agit d’une approche tirée par les usages et les services, qui met la technologie, le numérique, la puissance de l’ère de l’ubiquité au service de solutions innovantes et différenciantes, ce afin de satisfaire les performances et les contraintes opérationnelles les plus dures.
Or une telle démarche ne peut se construire que dans la durée. Elle implique en effet un changement de paradigme dans la conception des solutions pour permettre de gérer la complexité par une approche systémique totalement tournée vers les usages. Elle demande aussi de rompre avec le technocentrisme pour donner une place prépondérante à la conception de nouveaux services s’intéressant, non à la verticalité de chaque métier, mais aux interstices, aux interdépendances, aux collaborations. C’est au cœur de cette démarche que la technologie offre toute sa puissance et que ces solutions de haut niveau deviennent une source permanente de création de valeur, mobilisant collectivement les équipes.
Grands projets complexes : un pari gagné
« Ce contrat symbolise la complémentarité de nos expertises et notre capacité à nous positionner en première ligne comme concepteur au sein de projets qui comptent parmi les plus complexes du moment », a exprimé Guy Lacroix, que j’ai l’honneur d’accompagner dans sa démarche en tant que Conseiller Scientifique.
On peut ainsi compter, parmi nos succès majeurs, le programme de Paris PVPP (dit 1000 caméras), le Tramway de Dijon, le TGV Sud Est Atlantique, le TGV au Maroc Tanger-Kenitra, le Tramway de Cuenca en Equateur, la gestion globale des pièce de rechange de l’armée, l‘habillement de la Police Nationale – mais aussi des projets empreints de la même dynamique et néanmoins moins connus, comme le service de navigation et d’aide à l’exploitation voyageurs (SAIV) embarqué dans plus de 100 réseaux de tramway et bus dans le monde, la mise en valeur de patrimoine architectural dans le monde entier (dont celui, emblématique, de la Tour Eiffel ou de l’Arc du Triomphe pour les 100 ans du Tour de France), l’éclairage public des 600 000 points lumineux, le leadership français dans la gestion des systèmes de génie climatique, etc.
COFELY INEO, AXIMA et ENDEL sont porteurs d’une dynamique permanente de réflexion et d’analyse des signaux faibles et des expressions d’un monde en mouvement, qui, lorsqu’ils sont déchiffrés à l’avance, permettent d’anticiper. Le pari de grands projet complexes est gagné comme l’illustre encore l’exemple d’ITER, impactant par son volume et son objet, car l’analyse de la complexité est au cœur de la démarche et lui confère un cap clair : transversalité, multi services, intelligence collaborative. La technologie et le numérique, portés par des spécialistes du plus haut niveau, deviennent alors une vrai source de compétitivité, d’optimisation et de valorisation.
Ma conclusion : quand les éco-systèmes de l’innovation travaillent dans la durée, le succès est au rendez-vous !
ITER : El desafío de la complejidad
En Europa, en Francia, una experiencia única se construye, sobre la base de un acuerdo de cooperación internacional: reproducir el proceso de fusión nuclear que tiene lugar en el sol, la producción de energía por fusión termonuclear. Este es el proyecto ITER , que significa International Thermonuclear Experimental Reactor.
7 naciones en representación de 35 países se han asociado. La agencia “Fusion for Energy” (F4E) es la responsable de la gestión de la contribución europea a este proyecto.
En el corazón del proyecto, el complejo Tokamak será el más grande jamás construido en el mundo. Con sus 840m3 de plasma la temperatura será de 150 millones grados , 10 veces más que en el sol, con el fin de probar la reacción de fusión. Pero el reto es producir 10 veces más energía que lo que es necesario para iniciar la fusión . Una nueva fuente de energía que la humanidad quiere dominar y para lo cual se moviliza el conjunto de la comunidad científica internacional. Es así que 90 hectáreas excepcionales están en construcción .
También estamos entonces en el corazón de lo que presento a través de mis conferencias por todo el mundo, la gestión de la complejidad, las infraestructuras técnicas interdependientes y ante todo al servicio de los usos.
En una primera parte, 13 de los 39 edificios constituyendo este ámbito mayor investigación, la inteligencia ambiente con la climatización, las instalaciones eléctricas, mecánicas, de instrumentación, de control y de control de seguridad deben ser gestionados de manera rigurosa, en condiciones de alta exigencia exacerbadas por el volumen y características del lugar: redes de distribución de fluidos externos (60 kms) y los interiores (20 kms), 4000 válvulas, 2..000 puntos de medición, 20.000 kms de cables de 70 MVA de potencia instalada, 1.000.000 m3 de flujo de aire en la zona convencional 600.000 m3 en la zona nuclear de HVACs … etc
Es en todo este perímetro, bajo la dirección del CEO Guy Lacroix, COFELY AXIMA ENDEL e INEO, filiales del grupo GDF SUEZ, agrupadas en el Polo Francia Sistemas, Instalación y Mantenimiento (FSIM) de la División Energía y Servicios, asociados con el alemán M + W han ganado el contrato más grande jamás atribuido en ITER y firmado por la F4E por un monto de € 530 millones
¿Por qué este éxito de un proyecto en el marco además de una intensa competencia internacional ?
Ya he tenido la oportunidad de expresarme en estas columnas, con ocasión de la firma de un contrato que mucho se comento en el momento cuando COFELY INEO a la cabeza de un gran consorcio de Pymes francesas obtuvo el manejo de los uniformes de la Policía Nacional francesa. Esto creo una cierta emoción en los partidarios de la sociedad saliente, una pyme ARMORLUX.
En ese momento expliqué que la victoria se debió a ” la calidad de nuestros servicios, nuestra innovación y nuestra capacidad operativo que estratégicamente coloca la tecnología , el poder del digital al servicio de la construcción de nuevos usos, fuerte valor añadido” . Señalé como esta visión estratégica desde hace muchos años Guy LACROIX, director general del Polo FSIM y Presidente Director General de COFELY INEO la ha desplegado operacionalmente invirtiendo – en todos los sentidos del término- en la progresión de la presencia de los equipos en la cadena de valor en torno a los temas claves que son la complejidad y la sistémica, fuente de movilización de colaboración, de sinergia, privilegiando la innovación.
Las palabras clave son eco sistema, transversalidad, romper barreras, inteligencia colectiva, colaboración, excelencia. Con un impulso estratégico hacia los usos, enfocado en la concepción de servicios, se trata de colocar la tecnología, el impacto de la transformación digital, el poder de la era de la ubicuidad a favor de soluciones innovadoras y diferenciadoras
Este enfoque sólo puede construirse con el tiempo.
Se trata de un cambio de paradigma en el diseño de soluciones para ayudar a gestionar la complejidad mediante un enfoque sistémico orientado totalmente hacia los usos.
Se requiere romper con el Tecno – Centrismo para dar un lugar prominente al diseño de nuevos servicios, interesándonos no a la verticalidad de cada sector sino ante todo a sus intersticios , las interdependencias , las colaboraciones .
Es así en el corazón de este enfoque que la tecnología ofrece y despliega todo su poderío y que estas soluciones en hibridación de alto nivel se convierten en una fuente permanente de creación de valor, movilizando los equipos de forma colectiva.
“Este contrato representa la complementariedad de nuestra experiencia y nuestra capacidad para situarnos a la vanguardia como diseñador en los proyectos que se hacen parte de los más complejos a nivel internacional “, expresó Guy LACROIX a quien tengo el honor de acompañar como su asesor científico.
Se trata de una visión estratégica desarrollada con los equipos operativos y dando lugar a múltiples e importantes éxitos : el programa PVPP París (1000 cámaras), el Tranvía de Dijon, el Tren de alta velocidad Atlántico Sudeste, el Tren de alta velocidad en Marruecos Tánger – Kenitra, el Tranvía de Cuenca en Ecuador, la gestión global de las piezas de repuesto del ejército francés, los uniformes de la Policía Nacional y tantos otros menos conocidos pero de alta importancia e ilustrando la misma dinámica : el sistema integral de explotación, servicio y navegación de los viajeros ( SAIV ) que equipa más de 100 redes de autobús y tranvía en el mundo, la valorización del patrimonio arquitectónico en todo el mundo, incluyendo la icónica Arco del Triunfo par los 100 años del Tour de Francia o la Torre Eiffel, 600.000 puntos de luz de alumbrado público en todo Francia, el liderazgo francés en la gestión de los sistemas de HVAC … etc .
COFELY INEO AXIMA ENDEL en el seno del Polo FSMIM llevan un proceso permanente de reflexión, de análisis de las señales débiles, de las expresiones de un mundo en movimiento que descifrándolas permiten anticipar construyendo futuro con estrategia, visión y pertinencia.
El reto de los grandes y complejos proyecto ha sido ganado e ITER es un ejemplo más. Este es impresionante por su volumen y objeto. Pero el hilo conductor es el mismo : el análisis de la complejidad como metodología, la visión sistema de sistemas como herramienta y la transversalidad como espíritu de construcción cotidiana dando así una dirección clara : multi – servicios, , inteligencia colaborativa , tecnologías de punta.
La tecnología y el aporte de la fuerza de transformación del sector digital con equipos de especialistas del más alto nivel se convierten así en una verdadera fuente de competitividad, de optimización y de valor.
Cuando los eco sistemas de la innovación trabajan permanentemente con una óptica en el largo plazo, el éxito es la recompensa !
Paris, 30 de octubre 2013
An exceptional scientific project
At Cadarache in France, at the heart of Europe, a globally unique experiment is being built within the framework of an international cooperation agreement; its purpose is to reproduce the process of nuclear fusion as it occurs in the sun (i.e. energy production by thermonuclear fusion). It is known as the ITER project for International Thermonuclear Experimental Reactor. Seven countries representing 35 nations have joined forces and the European “Fusion For Energy” (F4E) agency, was charged with managing the European contribution to the project.
The critical challenge of this project involves the design and construction of the Tokamak Complex, a magnetic confinement chamber for controlling plasma to explore the feasibility of producing energy by nuclear fusion. This Tokamak will be the largest such facility ever constructed. Containing 840 m3 of plasma, its temperature will reach 150 million degrees (10 times hotter than at the sun’s core). The challenge for the international teams working on the project is to produce 10 times more energy than was required to trigger fusion inside the sun. Mastering this new energy source would represent considerable potential for humanity.
Key to the project: managing complexity
Managing complexity, which I discuss and champion during my conferences throughout the world (i.e. the management of interdependent technical infrastructures in the service of uses) is the key to this exceptional project. The project’s initial tranche involves the management (in 13 of the 39 buildings comprising the research site) of climate, electrical and mechanical, instrumentation, and control and command systems, as well as their security, under highly constrained conditions exacerbated by the site’s scale and characteristics, including exterior and interior fluid distribution networks of a length of 60 km and 20 km respectively, 4,000 valves, 2,000 measuring points, 20,000 km of cables for 70 MVA of installed capacity, with 1,000,000 m3 of air flow in the conventional zone and 600,000 m3 in the nuclear zone for the HVACs .
Under the direction of Guy Lacroix, COFELY AXIMA, ENDEL and INEO, subsidiaries of GDF SUEZ, grouped together in the France Systems, Installation and Maintenance (FSIM) hub of the Energy & Services branch, in partnership with the German M+W group, won the largest contract ever placed in the ITER framework, signed by F4E, covering this entire perimeter and representing a total contract amount of €530 million.
Reasons for success
How can such a large-scale success be explained in the view of the formidable international competition? I already had an opportunity to express myself in this blog when another contract, which received extensive media coverage at the time, was signed. COFELY INEO, at the head of a large consortium of French SMEs, had won the outfitting contract for the French National Police, creating a certain emotion among supporters of the outgoing company, the SME ARMORLUX.
I explained that this victory was due to the “quality of our offers, our innovation and our operational capabilities”, which allowed us to strategically place “technology and digital in the service of practical know-how concerning uses”. I also underscored the strategic vision that Guy Lacroix, CEO of the FSIM hub and COFELY INEO, has deployed operationally for many years by investing – in every sense of the word – in the upward flow in the FSIM hub’s value chain around the key issues of complexity and systems analysis as a source of collaborative, unifying mobilisation and innovation.
The key words for the approach we developed are ecosystem, transversality, decompartmentalisation, collective and collaborative intelligence, and excellence. This an approach driven by uses and services, which draws on technology, digital resources, and the power of the age of ubiquity to develop innovative and differentiating solutions, with the goal of meeting the harshest operational and performance constraints.
But such an approach can only be constructed over time. It implies a paradigm shift in the design of solutions to help manage complexity by a systemic approach totally oriented towards uses. It also requires a break with technocentrism to give a prominent place to the design of new services, focussed not on the verticality of each activity, but on interstices, interdependencies and collaborations. It is at the heart of this approach that technology can bring its full power to bear and that these high-level solutions become an ongoing source of value creation, by collectively mobilizing teams.
Large complex projects: a challenge successfully met
“This contract symbolises the complementarities of our areas of expertise and our ability to position ourselves on the front line as designer in projects which are among the most complex of our era,” said Guy Lacroix, whom I have the great honour of assisting in his strategy as Scientific Advisor.
We thus count among our major successes: the Paris PVPP programme (dubbed the 1,000 cameras project), the Dijon tramway, the Atlantic South East TGV, the Tangier-Kenitra TGV in Morocco, the Cuenca tramway in Ecuador, global spare parts management for the French Army, outfitting of the French National Police – as well as lesser known projects imbued with the same dynamic, such as the on-board navigation service and travellers information assistance system (SAIV) used in over 100 tramway and bus networks worldwide, architectural heritage enhancement programmes throughout the world (including the iconic enhancement of the Eiffel Tower and the Arc de Triomphe for the centenary of the Tour de France), 600,000 spot lighting points, French leadership in HVAC management, etc.
COFELY INEO, AXIMA and ENDEL engage in an ongoing process of reflection and analysis of weak signals and expressions of a world in motion, which, when decoded in advance, facilitate anticipation. They have successfully met the challenge posed by large complex projects, as the example of ITER, striking by its volume and purpose, so convincingly illustrates; the analysis of complexity (via transversality, multi-services and collaborative intelligence) is at the heart of their approach, giving it clear direction. When wielded by specialists of the highest order, technology and digital thus become a true source of competitiveness, optimisation and value creation.
My conclusion: when innovation ecosystems are implemented over the long term, success is just around the corner!